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Le virus du Nil occidental met de la pression sur laboratoires médicaux canadiens

 
août 21, 2009

 

Hamilton, le 9 mai 2003
 
Hamilton, Ontario - La menace pour la santé causée par le virus du Nil occidental complique la situation des laboratoires médicaux canadiens qui font déjà face à une pénurie de technologistes de laboratoire médical. 

Depuis sa première apparition en Amérique du Nord, il y a bientôt quatre ans, le virus du Nil occidental a créé "un lourd fardeau pour les laboratoires", selon Harvey Artsob, directeur des zoonoses au Laboratoire national de microbiologie de Santé Canada à Winnipeg. 

"Cela absorbe énormément de temps et le travail est très exigeant", ajoute le Dr Artsob en faisant référence aux nombreux types d'analyses nécessaires sur les animaux et sur les humains pour contrôler la propagation du virus du Nil occidental. "Mais le résultat est que, éventuellement nous serons en mesure de créer un calendrier pour informer les gens du niveau de risque auquel ils font face à différentes périodes au cours de l'été." 

L'année dernière, la surveillance nationale du virus a nécessité de nombreux tests de laboratoire : 17 000 pools de moustiques et des tissus de milliers d'oiseaux et de chevaux ont été examinés par des professionnels de laboratoire. 

Dans l'intervalle, selon les estimations des experts, plus de 1 000 Canadiens ont été atteints du virus au cours de l'année dernière et la moitié d'entre eux ont subi deux niveaux d'analyses sanguines complexes effectuées par des laboratoires fédéraux et provinciaux. 

Cette année, la majorité des laboratoires provinciaux seront équipés pour recevoir des tissus d'oiseaux et effectuer l'analyse sanguine préliminaire chez l'humain pour diagnostiquer le virus du Nil occidental. Les gouvernements provinciaux de l'Ontario et de la Nouvelle-Écosse annonçaient, en date du 8 mai, un financement additionnel pour effectuer des analyses relativement au virus du Nil occidental. 

Mais les progrès soutenus pour contenir la menace du virus du Nil occidental reposent sur une disponibilité stable de professionnels de laboratoire médical qualifiés dans l'avenir. Monsieur Tom Stowe, président de la Société canadienne de science de laboratoire médical (SCSLM) précise que cette disponibilité est déjà appauvrie. 

Le Canada fait déjà face à une pénurie grave de technologistes de laboratoire médical. Selon des études effectuées par la SCSLM, la moitié des technologistes médicaux du Canada seront admissibles à la retraite au cours des 13 prochaines années. 

"Le virus du Nil occidental est la pression la plus récente faite sur le système," précise Monsieur Stowe. "Au fur et à mesure que la pénurie s'aggrave, les patients attendent plus longtemps pour obtenir les résultats d'analyses de laboratoire, tels les tests de Pap, qui affecteront leur santé future et leur tranquillité d'esprit, entre autres, les formules leucocytaires et les résultats de biopsies." 

Durant les années 90, les gouvernements provinciaux ont réduit le nombre de programmes de formation en technologie de laboratoire médical, réduisant par le fait même le nombre de diplômés chaque année. On fait face à cette situation alors que le vieillissement de la population canadienne exige une demande accrue d'analyses médicales. (On estime qu'un médecin prend 85 pour cent des décisions concernant le diagnostic et le traitement en se basant sur les résultats d'analyses de laboratoire.) 

"Afin de maintenir l'intégrité des analyses de laboratoire médical au Canada, les ministères provinciaux de la santé et de l'éducation doivent injecter plus d'argent pour subventionner la formation" dit Monsieur Stowe. "Ce n'est qu'avec un investissement adéquat dans la formation des technologistes de laboratoire médical, y compris le financement de l'expérience clinique indispensable, que le Canada pourra relever les défis que représentent le virus du Nil occidental et d'autres menaces pour la santé," précise-t-il. 

La SCSLM est l'organisme de certification national des technologistes de laboratoire médical et une association professionnelle volontaire pour les professionnels de laboratoire médical - Elle est le troisième groupe en importance de professionnels de la santé. 

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Francine Paillé 
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