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La pénurie de technologistes de laboratoire rend la santé publique vulnérable

 
août 21, 2009

 

Hamilton, ON, le 24 avril 2006
 
La capacité des laboratoires de santé publique du Canada à agir face à une pandémie de grippe et d’autres nouvelles maladies infectieuses est mise en péril par une pénurie de technologistes de laboratoire médical. 

La Société canadienne de science de laboratoire médical (SCSLM) lance un cri d’alerte parce que la perte de près de 50 pour cent des technologistes de laboratoire médical (TLM) qui vont partir à la retraite au cours de la prochaine décennie et le manque de ressources de formation adéquates pour faire entrer de nouveaux travailleurs dans cette profession vont fragiliser encore davantage le secteur des laboratoires qui fonctionne d’ores et déjà au-delà de ses capacités. 

« Les menaces actuelles pour la santé, comme une pandémie de grippe ou la grippe aviaire, rendent les compétences des professionnels de laboratoire plus essentielles que jamais, affirme Reuben Noseworthy, le président de la SCSLM. La santé publique du Canada sera réellement menacée si nous sommes incapables de relever les défis que nous lancent les nouveaux agents pathogènes qui apparaissent. » 

Les professionnels des laboratoires médicaux – technologistes de laboratoire médical, adjoints de laboratoire médical et chercheurs de laboratoire médical – représentent le troisième plus important groupe de professionnels des soins de santé du pays. Quatre-vingt-huit pour cent des décisions que prennent les médecins en matière de diagnostic et de traitement sont fondées sur des résultats de tests de laboratoire. Au cours d’une crise de maladie infectieuse, on fait appel aux laboratoires de santé publique pour réaliser de grandes quantités de tests dans une courte période de temps. 

La médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, la Dre Sheela Basrur, a écrit dans le rapport annuel paru en décembre 2005 qu’elle a présenté à l’assemblée législative provinciale que le réseau de laboratoires de santé publique assure le « service invisible et méconnu qui soutient la réalisation de tests dans la majeure partie du travail que nous faisons sur les maladies infectieuses et dans notre lutte contre les poussées épidémiques… En bref, la capacité de la santé publique à détecter une poussée et à en déterminer les causes repose sur l’existence d’un solide réseau de laboratoires de santé publique qui fonctionne efficacement. » 

M. Noseworthy a déclaré qu’il fallait un financement plus important pour former la prochaine génération de technologistes de laboratoire médical. « Le nombre de places dans les programmes de formation aux sciences de laboratoires de l’ensemble du pays a augmenté depuis 2000. Mais le financement servant à soutenir la formation clinique n’a pas suivi la même tendance. » Un rapport publié en 2005 par la SCSLM a révélé que la pénurie de stages cliniques, si elle n’est pas corrigée, compromettra la capacité des établissements d’enseignement à assurer la composante clinique de leurs programmes dans l’avenir. 

Kurt Davis, le directeur général de la SCSLM, a déclaré que de nombreux rapports publiés depuis la crise du SRAS de 2003 ont mis l’accent sur l’importance de la médecine de laboratoire dans le système de santé publique. « Nous entendons dire sans arrêt que les laboratoires constituent le cœur de notre protection contre les maladies infectieuses, explique M. Davis. Le rapport de la Commission sur le SRAS de l’Ontario indique que le réseau de laboratoires publics ne peut pas être renforcé au cours d’une crise. Il doit avoir la capacité de réagir devant une poussée de maladie infectieuse avant que la crise n’éclate. » 

Au début des années 1990, les gouvernements provinciaux du Canada ont réduit le nombre de programmes de formation en laboratoire médical, ce qui a provoqué une diminution du nombre de technologistes diplômés chaque année. Cette diminution combinée aux taux actuel et anticipé de départs à la retraite des technologistes de laboratoire médical suscite une pression sur le réseau à un moment où on s’attend à voir les besoins augmenter de plus en plus. 

Les professionnels des laboratoires médicaux sont sous les feux des projecteurs cette semaine alors qu’on s’apprête à fêter la Semaine nationale des laboratoires médicaux dans tout le pays du 23 au 29 avril. Des affiches, du matériel éducatif et des outils de recrutement sur le thème « Au premier plan pour veiller sur votre santé » (On the Frontline for your Health) sont offerts dans les hôpitaux, les laboratoires et d’autres établissements de soins de santé partout au Canada. 

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Alison McLennan 
directrice des communications de la SCSLM

(905) 528-8642 x.15
alison@csmls.org

 

Reconnaissance des terres autochtones : Nous reconnaissons respectueusement que le bureau de la SCSLM, à Hamilton, en Ontario, se situe sur les territoires traditionnels de la Confédération de Haudenosaunis de la Nation des Mississaugas, des peuples Anichinabés, et des peuples Neutres. Ces terres sont régies par le Pacte wampum dit « Bol à une seule cuillère », un traité entre les Haudenosaunis et Anichinabés pour partager et entretenir la terre et ses ressources autour des Grands Lacs. Nous reconnaissons également que ces terres sont régies en vertu du Traité no 3 d’Achat entre les lacs de 1792, conclu par la Couronne et la Première Nation des Mississaugas de Credit.

 

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